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Jan 15, 2024 | Santé

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« Corns Flakes » le matin, vraiment ?

Bravo Docteur Kellogg, le médecin américain inventeur des « corn flakes » en 1894 !

Vous avez fait croire à des millions de personnes qu’elles devaient acheter un produit fabriqué et empaqueté pour bénéficier d’un petit déjeuner décent.  On voit le résultat : des céréales souvent à l’origine d’allergies (blé avec son gluten et maïs représentent deux causes majeures d’allergies alimentaires, respectivement en Europe et en Amérique) plus beaucoup de sucre pour rendre leur goût acceptable.

Il faut reconnaître que ce coup de bluff aurait mérité, il y a plus d’un siècle, le premier Nobel de médecine (ou du marketing), mais les Prix Nobel n’ont été remis qu’à partir de 1901.  Qui aurait imaginé que tant de gens, et toujours davantage semble-t-il, se sentiraient obligés d’ingurgiter un produit préfabriqué pour « rester en bonne santé » ?

Un problème additionnel résulte du lait que l’on utilise pour constituer cette soupe céréalière : lait animal avec son lot de réactions délétères (allergies IgE ou IgG à la caséine et à la beta-lactoglobuline, deux principales protéines laitières ; intolérance au lactose) ou lait végétal pauvre en protéines (par exemple lait de riz, autre céréale dont l’hydrolyse libère beaucoup de sucres rapides comme indiqué par l’étiquette).

Protéines, voilà le grand mot lâché : en effet, le fait est que près de six milliards de Terriens déjeunent avec des protéines !  Et vous, faites-vous partie de ces quelques centaines de millions de farfelus (qui vivent en Amérique du Nord et dans certains pays ouest européens) ayant décidé d’ignorer la règle fondamentale de la physiologie, à savoir le besoin de stabiliser le taux de sucre sanguin après le jeûne nocturne ?

Le poisson fumé en Scandinavie, le boudin noir au Pays de Galles, la panse de brebis farcie en Ecosse, le « eggs and bacon » en Angleterre, la « feijoada » (haricots noirs) aux Iles du Cap Vert, les petit raviolis farcis de viande ou de poissons en Equateur : quand on questionne les autochtones, on commence à voir qu’il y a un problème…

Si mon interlocuteur reste sceptique et prétend contre toute évidence qu’il est dans le bon avec ses croissants et sa confiture, je lui parle de l’Asie.  Vous ne trouverez pas, sur l’ensemble de ce continent, de petits déjeuners sans protéines.  Et moi d’ajouter : « ils sont quatre milliards, ils doivent avoir un peu raison, non ? ».

Le petit déjeuner va donner le rythme pour toute la journée.  Il corrige le taux de glucose bas résultant du jeûne depuis douze heures, mais il le corrigera bien ou mal.  Bien si la courbe de glycémie monte en douceur et tient jusqu’au repas suivant, sans avoir subitement faim.  Mal si la glycémie se met à osciller, le pic provoqué par le petit déjeuner toxique entraînant immanquablement une chute brutale de la glycémie.

Celle-ci s’effondre parce que l’excès de glucose entraîne la sécrétion d’insuline, d’où la mise en réserve du sucre via son effondrement dans le sang.  On se retrouve alors plus bas qu’au point de départ, avec une glycémie beaucoup trop basse et des envies irrépressibles de sucre (hypoglycémie) qui vont relancer la machine infernale.

Au lieu de la stabilité, le petit déjeuner toxique génère des fluctuations elles-mêmes à l’origine de nouvelles pulsions sucrées qui perpétuent le phénomène jusqu’au coucher et parfois même pendant la nuit, où elles induisent alors des réveils intempestifs.

Pour éviter que la glycémie décroche suite au petit déjeuner, il faut bien entendu éviter les sucres rapides mais il s’agit en outre de ne pas se contenter d’hydrates de carbone seuls.  Un corps gras sur la tartine n’y changera rien, il faut des protéines pour freiner la digestion des hydrates de carbone, donc pour raboter le pic de glucose sanguin qui ne manquera pas de s’élever si on se limite à consommer des féculents !

Ce principe restera d’ailleurs valable ensuite pour tous les repas et collations ; il devra être respecté par toutes les personnes qui souffrent d’une grande capacité à métaboliser trop efficacement les hydrates de carbone, parmi lesquelles on trouve l’immense majorité de ceux qui voient leur graisse abdominale s’accumuler de plus en plus vite et a fortiori les obèses et les diabétiques de type II (diabète « gras »).

La fin d’un mythe : le petit déjeuner n’est pas UN repas important !

J’ai eu affaire à cette folie du petit-déjeuner pendant presque toute ma vie.  Durant mon enfance et mon adolescence, j’ai toujours détesté prendre un petit-déjeuner mais j’y étais obligé par mes parents.

Lorsque j’ai pu décider de façon indépendante, j’ai vite cessé de le prendre.  Toutefois, lorsque je suis devenu médecin, j’ai dû faire face à une myriade de critiques venant de collègues et de patients.  Le harcèlement étant devenu extrême, j’ai jeté l’éponge après environ dix années de résistance et j’ai commencé à suivre le rite du petit-déjeuner… auquel j’ai fini par devenir accro.

Les choses ont progressivement empiré étant donné que je développais une envie de manger plus souvent, de plus en plus souvent…  À tel point que l’idée d’aller au stade olympique de Londres en 2012 afin d’y applaudir Usain remportant trois titres olympiques (de plus) m’a stressé eu égard à l’approvisionnement alimentaire difficile durant les longues (et incroyables) heures durant lesquelles je séjournais au stade.

J’ai donc décidé que Brexit is Br-exit (vous aurez compris que je parle ici du Breakfast Exit) et j’ai remplacé ce foutu repas par du beurre salé dans une tasse de café !

J’ai alors souffert de maux de tête dus à la détoxication des nombreux xénobiotiques stockés dans les adipocytes (cellules adipeuses sous-cutanées et surtout présentes dans la graisse abdominale) affamés en train de fondre.  Je suis alors parvenu à très lentement augmenter le temps entre mon repas du soir et le premier repas du lendemain qui est devenu un brunch, puis un lunch.  J’ai alors réalisé que je suivais un jeûne intermittent.

Ce n’est qu’en 2016 que j’ai découvert mon génotype OGG1 ‘SC’, à savoir hétérozygote variant, et qu’il valait mieux pour moi suivre un jeûne intermittent si je voulais prévenir la pléthore de maladies liées au stress oxydant.  Par-dessus tout, il s’agissait de prévenir le cancer étant donné que mon enzyme de réparation de l’ADN (OGG1) travaille 7 fois plus lentement que la norme …

Laissez-moi maintenant tirer quelques conclusions

  • A) L’instinct des enfants ne devrait pas être minimisé,
  • B) Le mythe du petit-déjeuner ne vaut pas plus que les autres mythes dont vous avez entendu parler, lorsqu’ils ne sont basés sur aucune science solide,
  • C) Le jeûne intermittent fait des merveilles,
  • D) La médecine personnalisée et préventive représente l’avenir de la médecine.

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Publication : Éric Klein

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