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LES ETATS UNIS EN PLEINE GUERRE CIVILE

Parti sur une idée originale, « Civil War » nous fait penser que le réalisateur Alex Garland est passé à côté de quelque chose de vraiment bien.  Thibaut Demeyer.

« Civil War » provoque en nous un sentiment très partagé. On ne peut pas ne pas aimer ce film et en même temps, difficile de l’aimer comme on aurait voulu en voyant les premières images. L’Amérique est à feu et à sang, une guerre civile ravage le pays, l’Est contre l’Ouest avec le Président des Etats-Unis dans la peau de l’homme à abattre.

Kirsten Dunst et Cailee Spaney dans “Civil War”. (c) A24/DCM

Au cœur de l’action se trouvent les journalistes, les spécialistes du reportage en terre hostile, celles et ceux qui ont assisté aux pires atrocités dans le monde et qui en ont informé, photos ou reportage télé à l’appui, le monde entier. Mais aujourd’hui, c’est différent. C’est leur pays, leurs compatriotes qui sont au centre des combats. Ce n’est pas la même chose que photographier un pauvre Africain se faisant brûler vif par ses agresseurs et un Américain pure souche se faisant abattre froidement. Soudainement, ces reporters prennent conscience de la vie, de la mort et des sentiments. Ils ne sont plus dans le cliché qui va leur apporter la gloire, dans la course au scoop, ils sont face à la réalité qui les touche directement. Car cette guerre lointaine est maintenant arrivée sur leur propre territoire. Ce qui paraissait invraisemblable est devenu réalité. « Civil War » et cet hommage rendu aux journalistes de guerre sont le point intéressant de ce thriller/action signé Alex Garland avec Kirsten Dunst en photographe de presse plus qu’expérimentée, détruite par les atrocités, mais aussi bienveillante envers la toute jeune recrue Jessie alias Cailee Spaney.

En revanche, le film manque cruellement de profondeur et de points de vue politique, nous laissant sur notre faim. Dès lors, il ne nous reste plus grand-chose où s’accrocher et surtout pas aux nombreuses scènes téléphonées, ce qui gâche encore plus notre plaisir. Et on ne parle pas de la fin interminable où cela pétarade dans tous les sens comme si nous étions à Beyrouth sans comprendre vraiment l’intérêt de cette scène finale. En revanche, il faut laisser à Alex Garland le travail de mise en scène de qualité avec des scènes de combat hyper réalistes à un point tel que certaines nous glacent le sang.

« Civil War » est donc un film à l’appréciation mi-figue, mi-raisin.

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